Avant de travailler sur les pignons, ou simplement pour entretenir régulièrement sa transmission, il est essentiel de nettoyer — ou plutôt décrotter — les pignons.
Les vététistes le savent bien : en période pluvieuse, ce nettoyage est à faire après chaque sortie.
1. Raclage entre les pignons
Nous avons utilisé un outil maison, fabriqué à partir d’une lame de scie à métaux, pour racler l’espace entre les pignons.

Ce cambouis est un mélange de :
lubrifiant de chaîne plus ou moins durci ;
terre et poussières agglomérées.
2. Nettoyage manuel
On peut ensuite :
poursuivre avec un pinceau à poils durs pour désincruster les résidus ;
utiliser un diluant de type pétrole désaromatisé pour dissoudre les graisses tenaces.
Finir en passant un chiffon propre entre chaque pignon pour éliminer les derniers dépôts.
💡 Si vous êtes pressé, un dégrippant-lubrifiant en spray peut faire le travail rapidement, mais ce sera moins efficace qu’un nettoyage manuel en profondeur.
Huile ou graisse ?
C’est le débat classique.
Huile :
Plus fluide → pénètre bien au cœur des mécanismes.
Mais comme la cassette n’est pas protégée par un carter étanche, l’huile s’évapore ou se rince rapidement.
Graisse :
Meilleure adhérence, tient plus longtemps.
Mais trop épaisse, elle ne pénètre pas correctement dans les mécanismes → inefficace et même néfaste si elle piège des saletés (boue, sable) → formation d’un cambouis abrasif.
En résumé :
Utilisez de l’huile (renouvelée souvent) pour les pièces ouvertes : chaîne, pignons.
Utilisez de la graisse pour les mécanismes fermés : moyeux, jeux de direction, pédaliers.